Un amendement pour autoriser l’Avastin dans le traitement de la DMLA

L’utilisation de l’Avastin devrait être autorisée pour traiter la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), actuellement soignée par le seul Lucentis, bien plus coûteux, ont indiqué lundi 30 juin le gouvernement et le rapporteur (PS) du budget rectificatif de la Sécurité sociale à l’Assemblée.

 

A l’ouverture des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificative (PLFSSR) pour 2014, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé un amendement en ce sens. Le rapporteur du texte, Gérard Bapt, attend de cette autorisation « une économie pour la Sécurité sociale de 200 millions d’euros par an au minimum ». Alors qu’un projet de décret avait été évoqué pour atteindre ce but, « il apparaît depuis que la voie législative est préférable, alors qu’un décret aurait été juridiquement attaquable », a expliqué Gérard Bapt à l’AFP.

Le seul médicament autorisé en France pour le traitement de la DMLA est le Lucentis (ranibizumab du laboratoire Novartis), le plus cher, tandis que l’Avastin (bevacizumab du laboratoire Roche) n’est autorisé que comme anti-cancéreux, le laboratoire n’ayant pas demandé d’autorisation pour la DMLA.

Des baisses de prix insuffisantes

Le coût élevé du Lucentis (800 euros par injection mensuelle) avait conduit des praticiens hospitaliers à prescrire l’anticancéreux Avastin (30 à 50 euros par injection), présentant des propriétés similaires, mais la Direction générale de la santé (DGS) a interdit cette pratique en juillet 2012 « pour préserver les impératifs de sécurité sanitaire », suscitant l’émoi de nombreux spécialistes.

Marisol Touraine avait souhaité en avril que le traitement le moins coûteux puisse être utilisée en France. Des négociations menées depuis 2012 à sa demande avec le laboratoire, via le Comité économique des produits de santé (CEPS), ont néanmoins permis des baisses de prix du Lucentis (10% en 2012,11% en 2013 et 9% en 2014), selon le ministère.

Début avril, l’Autorité de la concurrence a ordonné des perquisitions chez Roche et Novartis, suspectés de pratiques anticoncurrentielles dans ce dossier. L’Autorité de la concurrence italienne a infligé une amende de 182,5 millions d’euros en mars dernier aux deux laboratoires pour « accord illicite ». Selon le journal « La Republica », l’Italie serait sur le point d’octroyer à Avastin le statut de médicament remboursé à 100%.

Source : lequotidiendumedecin.fr

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